SESSIONS DES CADRES DE CONCERTATION AU CENTRE-EST DANS UN CONTEXTE MARQUE PAR LA CRISE SECURITAIRE

Les sessions des cadres de concertation régionale et provinciales du Centre-Est se sont tenues au cours de la dernière quinzaine du mois de décembre 2022. Quatre (4) sessions dont une régionale et trois (3) provinciales ont pu se tenir grâce à un appui financier du FICOD/FDC III de l’ordre de deux millions cinq cent mille (2. 500 000) francs CFA.

Cet apport financier du FICOD est considéré par les bénéficiaires comme une bouffée d’oxygène, au regard de la raréfaction des financements pour un volet aussi capital en termes de collaboration entre partenaires de développement. Ce financement est la réponse du FICOD à la requête motivée des autorités régionales qui entendent maintenir le cap de la concertation par ces temps de crise sécuritaire dans la région.

Si à l’origine, ces espaces de concertation du niveau provincial et régional mis en place sous l’emprise de la « Lettre de politique de développement rural décentralisé » (LPRD) visait pour l’essentiel à limiter les incohérences et à organiser les complémentarités des interventions des acteurs locaux du développement, aujourd’hui c’est la sauvegarde même de l’action de développement concertée qui est en jeu.

Les différentes sessions se sont tenues respectivement le 14 décembre 2022 pour la province du Koulpélogo, le 15 décembre 2022 pour le Boulgou, le 19 décembre 2022 pour le Kouritenga et enfin le 20 décembre 2022 pour la région elle-même.

Plusieurs thématiques ont été abordées. La remarque fondamentale d’un cadre à l’autre est que la majorité des thèmes développés était en lien à la gestion sécuritaire, traduisant ainsi à souhait le besoin des gouvernants d’expliquer les efforts à eux fournis en la matière et aux participants le besoin de comprendre la prise de certaines mesures ou simplement avoir l’assurance que leurs préoccupations en la matière ne sont pas perdues de vue. Ainsi sur la dizaine de thèmes abordés on note que la plupart a traité de la question sécuritaire dans différents secteurs d’activités tels que : « la stratégie de l’éducation en situation d’urgence », « la crise sécuritaire et la gestion de la distribution du carburant », « la planification et la gestion urbaine aux défis de la prise en charges des personnes déplacées internes (PDI)…)

On note qu’à la date du 22 octobre 2022 la région du Centre-Est a enregistré officiellement 53 833 PDI dont les localités les plus touchés sont Pouytenga, Koupéla, Gounghin et Bittou.

La question de la concertation entre acteurs du développement dans la région n’est plus seulement une nécessité administrative mais une obligation afin de se préserver mutuellement car même si les modes d’intervention différent d’un acteur à l’autre, le terrain sur lequel ils évoluent ainsi que les risques encourus restent communs. La concertation des acteurs devient donc est un principe de résilience du processus de développement au niveau local.

Charles Ouédraogo

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